Froid et thermorégulation, N2

Froid et thermorégulation. N2

I) Causes et mécanismes.

    Contrairement aux poissons dont la température interne correspond à celle de l’eau, l’homme est homéotherme. Cela signifie qu’il ne peut survivre que si sa température centrale (cerveau, organes du thorax et de l’abdomen) est maintenue aux alentours de 37°. Or dans l’eau, nous nous refroidissons 25 fois plus vite que dans l’air. Notre organisme doit donc réguler son activité en permanence, en fonction :
        - des déperditions caloriques.
        - des mécanismes de production calorique, peu rentables (comme le frisson, qui augmente l’activité des muscles sous cutanés. Mécanisme énergétique peu rentable, il peut être considéré comme un système d’alarme).

II) Les effets du froid.

    Pour lutter contre le froid, l’organisme met en place deux réactions physiologiques.
        - une visant à réduire les pertes caloriques.
        - l’autre produisant de la chaleur.

            a. Vasoconstriction périphérique
    C’est une diminution de la circulation sanguine aux extrémités du corps (mains, pieds) pour réduire les pertes caloriques. L’afflux sanguin vers le cœur provoque la mise en œuvre d’un autre mécanisme visant à diminuer le surplus de liquide : c’est la diurèse due au froid (qui s’ajoute à celle de l’immersion). A ce stade l’organisme arrive encore à maintenir sa température centrale. Mais si l’exposition au froid persiste, le mécanisme de thermorégulation est dépassé, le corps se refroidi.

            b. Frisson, crampes, hyperventilation
    Ils constituent des mécanismes de production de chaleur peu rentables, pouvant être considérés comme signaux d’alarme. On constate généralement les défenses dites « maximales » avec des frissons généralisés, des crampes, une hyperventilation et une vasoconstriction cutanée caractérisée par une grande pâleur. Lorsque notre température interne diminue pour atteindre environ 35° nous entrons en phase d’hypothermie.

III) Ce que ressent le plongeur.

Un plongeur confronté au froid peut ressentir :
-   un désintérêt vis à vis de la plongée en elle même.
- une augmentation du rythme de la ventilation et de sa consommation d’air.
- une perte de sensibilité au niveau des extrémités (doigts gourds diminuant l’habileté manuelle. Dans ces conditions il est parfois difficile d’effectuer certains signes de plongée ou de manipuler l’inflateur du gilet, ce qui peut être lourd de conséquences).
- des frissons
- des crampes
- des tremblements
- l’envie d’uriner (mais ce facteur n’est pas simplement lié au froid).

IV) Conduite à tenir

    Dés les premiers signes d’apparition du froid, les plongeurs doivent le signaler à leur guide de palanquée. Celui ci décidera de mettre un terme à la plongée si cela s’avère nécessaire. Il choisira éventuellement de rallonger les temps de palier : le froid augmente les risque d’accident de désaturation.

3 commentaires:

  1. merci pour ce commentaire que je connaissais au 3/4 .Je ne savais pas que le froid nous augmentait la consommation d'oxygène .

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