Ordinateurs, N2/4



Ordinateurs, N2 (choix du matériel) ; N4 (espace lointain)

Aujourd’hui, les ordinateurs ont supplanté les tables dans la plongée loisir.

I)                Principe de fonctionnement

Les ordinateurs approchent les plongées au plus près de leur profil réel, pour optimiser la phase de désaturation. En cela, ils se distinguent des tables qui ne prennent en compte qu’un profil carré.



Les calculs effectués sont programmés en fonction d’un modèle (US Navy, Spencer, Buhlman, Comex, RGBM) choisi par le concepteur. Les informations nécessaires à ces calculs sont :

·         L’altitude (pression atmosphérique) ajustée manuellement ou par l’appareil.
·    La pression courante. Mesure effectuée à intervalle régulier de l’ordre de quelques secondes. Par mesure de sécurité cette pression courante est majorée durant la descente et minorée pendant la remontée.
·         Le temps de plongée. Déterminé par une montre qui se déclenche au-delà d’une certaine profondeur, quelques centimètres en dessous de la surface.

L’altitude, la pression courante et le temps de plongée suffisent au logiciel programmé pour :

·         Mémoriser et afficher les informations de base (profondeur max, profondeur courante, temps d’immersion).
·         Calculer et afficher les informations de désaturation (temps de palier)
·    Calculer et afficher la vitesse de remontée. En cas de dépassement une alarme est déclenchée.

II)             Utilisation d’un ordinateur

a.       En surface, avant de plonger
Le mode « plan » permet de planifier les immersions et de connaître les paliers avant de plonger ; d’activer une alarme avec une profondeur plancher ; de choisir le mélange gazeux respiré (Nitrox).

b.      En plongée
99 : le temps sans pallier est plus important que la capacité d’affichage.
Affichage et calculs : prof. Max, courante, temps avant les prochains paliers.
Affichage et calcul du temps de remontée.

c.       En surface, après la plongée
Il est possible de dérouler le profil de plongée de 20 secondes en 20 secondes.
Un « Logbook » référence les dernières plongées et leurs paramètres. C’est un carnet de plongée digital.
Le délai de désaturation et le temps à patienter avant de prendre l’avion est affiché.


III)         En cas de panne

Il est nécessaire de mettre fin à la plongée directement ! En cas de…
·              Plongée simple : il s’agit d’assurer la désaturation à l’aide des tables de secours.
·           Plongée successive : il s’agit de remonter lentement sans dépasser 10 à 12 mètres / minute. Il faut également effectuer des paliers de sécurité de 3 minutes à 3 mètres.

Enfin, il est nécessaire d’effectuer les paliers donnés par l’ordinateur avant qu’il ne tombe ne panne en majorant d’au moins 5 minutes ceux de 6 et 3 mètres. Si aucune indication n’avait été donnée, il faut rester le plus longtemps possible à 6 mètres, puis faire surface.

IV)        Instrument hors limite.

Un ordinateur aussi sophistiqué soit-il n’est qu’une machine dont les calculs dépendent :
·         D’un logiciel programmé par un être humain, avec un modèle « approximatif » au regard de la complexité du corps humain.
·         Les capteurs de pression, horloges, processeur peuvent se dérégler.

Un dépassement des limites de la machine est aussi possible. Certains cas de défaillance sont prévus par le concepteur et affichés SOS, ATTENTION, ERREUR. Il faut néanmoins garder à l’esprit que les cas non-prévus, par définition ne donnent lieu à aucune forme d’avertissement. On peut tout à fait imaginer qu’un ordinateur continue ses calculs alors que les résultats affichés ne sont pas fiables.
Ainsi, réflexion, bon sens, analyse critique doivent donc toujours prévaloir et gouverner sur les consignes d’un instrument !

V)            Procédures hétérogènes dans une même palanquée (Niveau 3/4 espace lointain)

La diversité des procédures (tables, ordinateurs) et des modèles (Buhlman, Comex, RGBM) complétées par les nombreuses possibilités de réglage personnalisés, nécessité d’être discutée avant plongée. En effet, la palanquée doit rester solidaire, il s’agit de déterminer une procédure commune à respecter.

a.       Définir le protocole
Cela ne doit pas s’improviser au fond, au moment d’amorcer la remontée ! Le protocole doit être décidé d’un commun accord avant la plongée selon :
·         Les moyens de calculs de désaturation (tables, ordinateurs)
·         Précédentes plongées réalisée (consécutives, successives, simples)
·         Niveau de compétence des plongeurs
La planification est donc essentielle. Les paramètres doivent être définis avant la plongée par le guide de palanquée en concertation avec les membres de la palanquée.

b.      Rester solidaires
La palanquée par définition est un groupe dont les membres présentent les même paramètres de plongée (temps de plongée, profondeur maximale) et doivent demeurer proches pour porter assistance aux autres en cas de besoin. Ceci doit rester valable durant la remontée.

c.       Une seule vitesse de remontée
Si plusieurs vitesses de remontée cohabitent au sein de la palanquée (types d’ordinateurs différents), la vitesse la plus lente s’imposera à tous. Si cela s’avère impossible ce problème doit être partagé avec le DP afin d’homogénéiser les palanquées.

d.      La désaturation la plus limitative
Dans la continuité de la logique ou la vitesse la plus lente prévaut, la durée de désaturation la plus longue sera choisie et imposée à tous. La philosophie étant la recherche d’un maximum de sécurité.

VI)        Conclusion
Un ordinateur est un outil qui facilite grandement la vie du plongeur. Il serait idiot de s’en priver ! Néanmoins, le bon sens et la réflexion doivent prévaloir sur les informations données par l’ordinateur, non exempt de possibles erreurs.

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