Réglementation N2, N3



Réglementation. N2, N3

I)                    Les prérogatives
a)      En autonomie
Sur décision du directeur de plongée, les plongeurs Niveau 2 sont autorisés à plonger entre eux dans l’espace médian (la zone des 20 mètres), à condition que chacun d’entre eux aient 18 ans révolus.

L’effectif minimum de la palanquée est de 2 plongeurs. L’effectif maximum d’une palanquée de N2 en autonomie est de 3 plongeurs.
Pour évoluer en autonomie, les plongeurs doivent se munir d’un équipement réglementaire présentant 3 incontournables…
·         « un système gonflable au moyen de gaz comprimés permettant de regagner la surface et de s’y maintenir ». En d’autres termes, une stab ! Au stade du niveau 2 son utilisation doit être parfaitement maîtrisée.
·         « des moyens de contrôler personnellement les caractéristiques de la plongée et de la remontée ». L’ordinateur. Dès le N2, c’est un incontournable. Sinon, l’association tables, profondimètre et montre fonctionne toujours.
·         « d’un équipement de plongée permettant d’alimenter en gaz respirable un équipier sans partage d’embout. ». Il est nécessaire de munir son équipement d’un octopus, deuxième étage. La longueur de cet octopus est de 1m20 minimum.
Certains accessoires non obligatoires sont néanmoins fortement recommandés. Ils peuvent être imposés par le DP en fonction des conditions de plongée. Ainsi, le parachute, le couteau, le compas ou le phare peuvent se révéler indispensables.

b)      Dans l’espace lointain.
Les plongeurs peuvent bien entendu explorer l’espace lointain (jusqu’à 40 mètres) mais pour cela ils doivent être accompagnés par un guide de palanquée (N4).

Un guide de palanquée peut accompagner jusqu’à 4 plongeurs de Niveau 2

c)       Autonomie sous conditions.
La planquée : La palanquée se défini comme un groupe de plongeurs ayant les même paramètres de plongée, c’est-à-dire une profondeur max identique, un trajet similaire et un temps de plongée égal. Ainsi cela implique que les membres de la palanquée demeurent proches durant la totalité du temps de plongée, à la même profondeur.




Le directeur de plongée : Le directeur de plongée est un Encadrant E3 au minimum ou P5 (pour des plongées d’exploration). Il détermine les palanquées et est présent sur le site de plongée. C’est lui qui s’assure du respect des règles et défini les conditions de la plongée.

Le guide de palanquée : c’est un P4 au minimum. En dehors de toute action d’enseignement il dirige la palanquée en immersion. Il est responsable du déroulement de la plongée.


II)                  La réglementation.
a)      La FFESSM.
Dés les années 30 avec « le club des scaphandres et de la vie sous l’eau », un petit groupe de plongeurs avait pour motivation la vulgarisation de l’exploration sous-marine de façon aussi sportive que touristique. D’autre groupements ou collectifs sont crées les décénnies qui suivent afin de favoriser le bon développement de l’activité. En 1955, après la fusion de deux fédération, la FFESSM nait et à aujourd’hui pour objectif de « développer et […] favoriser par tous les moyens appropriés, sur le plan sportif, artistique, culturel ou scientifique, la connaissance et l’étude du monde subaquatique, ainsi que la pratique de toutes les activités et sports subaquatiques ou connexes, notamment la nage avec accessoires, pratiquée en mer, piscine, lac ou eau vive. » La FFESSM compte aujourd’hui environ 145 000 licencié regroupés au sein de 2 200 clubs affiliés et 280 structures commerciales agréées. C’est aussi 50 000 brevets délivrés par an !


Les membres de la FFESSM sont les clubs et les structures commerciales agréées. Les représentants des clubs participent aux AG de la fédération, qui ont lieu au moins une fois par an afin de définir, orienter et contrôler la politique générale de la fédération. Le nombre de voix d’un club aux AG dépend du nombre de licenciés. Ainsi la représentation est elle proportionnelle au nombre de plongeurs dans chaque club.
La revue Subaqua est la revue officielle de la FFESSM.

b)      La CMAS
La FFESSM est membre fondateur de la CMAS (il y a 15 pays fondateurs). En janvier 1959 est crée, à l’unanimité des déléguées de 15 pays, la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS), présidée par le Commandant Jacques-Yves Cousteau. La CMAS est un organisle à but non lucratif dont l’objet est « de développer et de favoriser par tous les moyens appropriés, la connaissance et la protection du monde subaquatique, ainsi que la pratique des sports aquatiques […] ». C’est une confédération c’est-à-dire une association de fédérations souveraines qui ont délégué certaines compétences à des organes communs. Ainsi les décisions de la CMAS donnent lieu à des recommandations aux fédérations des différents pays concernés, au nombre de 98. La CMAS permet donc un dialogue entre différentes fédérations nationales, établis des équivalences internationales pour les brevets nationaux et organise également des manifestations et compétitions internationales.




c)       Le club associatif
Un club associatif affilié à la FFESSM et constitué sous forme d’association de loi 1901. C’est un club dont tous les moniteurs sont bénévoles. Il est possible au sein de ces clubs de passer des brevets nationaux dont les équivalences CMAS permettent de plonger à l’étranger. La création d’un club nécessite au minimum trois personnes : un président, un trésorier et un secrétaire. Les statuts sont établis sur la base de ceux de la FFESSM. Une demande d’affiliation à la fédération doit être émise et le club doit être déclaré à la préfecture. Un assemblée générale constitutive permet le lancement du projet d’association, enfin le Journal Officiel de l’association marque le début de son existence légale. 

d)      La licence
La licence permet la participation aux formations proposées par le club comme le passage des brevets de plongée FFESSM. Elle autorise la pratique de la chasse sous-marine, la participation aux activités fédérales (AG, réunions, formations, etc…). Et elle permet surtout une couverture en matière d’assurance valable dans le monde entier.


e)      La responsabilité civile et pénale
La licence comprend une assurance de responsabilité civile au tiers avec Défense et Recours, valable dans le monde entier. Cette assurance obligatoire couvre tous les dommages causés à un tiers, mais pas les dommages subis. L’assurance complémentaire non obligatoire couvre les dommages subis. Il est possible de souscrite une extention d’assurance avec la licence.

                En cas de faut, d’infraction ou de manquement aux règles de sécurité ayant provoqué un accident, la responsabilité du plongeur, d’un encadrant, du club et de son président peut être engagée. Cela peut se traduire par des poursuite au niveau pénal. Il n’existe pas d’assurance pour couvrir la responsabilité pénale.

f)       Matériel obligatoire sur le bateau.
1.       Sur le bateau
Le pavillon Alpha, indiquant qu’il y a des plongeurs a proximité du bateau. Les autres navires doivent prendre en compte ce symbole et adapter leur vitesse dans la zone des 100 mètres. Ne pas ralentir dans la zone des 100 mètres entraine des dangers importants pour les plongeurs qui remontent à la surface ou qui effectuent leur paliers.
Des tables de plongée, MN90 qui indiquent Marine Nationale, 1990. Elles sont les descendantes des GERS 63.
Des fiches d’évacuation en cas de blessé, d’accident de plongée, l’ensemble des documents administratifs.
De quoi écrire, un moyen de rappel des plongeurs (pétard de rappel) et enfin, un bloc de secours équipé (détendeur, premier et deuxième étage).
2.       Le matériel de secours
Il doit se trouver à bord une trousse de secours disposant de pansements expansifs, d’un antiseptique local (bétadine), d’une crème antiacnitique (crème contre les coups de soleil), d’une bande de type velpeau (5cm de large), de l’aspirine en poudre non effervescente 500 mg. De l’eau douce non gazeuse doit se trouver également à disposition, ainsi qu’une couverture isthermique.
L’eau et l’aspirine sont deux élèments particulièrement importants dans l’arsenal du matériel de secours. Il en va bien sur de même pour l’oxygène.



En effet, au regard des risques liés à l’accident de désaturation, tout bateau de plongée doit disposer d’un matériel d’oxygènothérapie effectif. Ainsi, une bouteille d’O2 disposant d’un manodétendeur, d’un BAVU (Ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle) et d’un tuyau de raccordement au BAVU sont absolument nécessaires. Eventuellement, un aspirateur de mucosité et un tableau organisationnel des secours peuvent être utiles (noter les roles de chacun, l’heure de départ de l’oxygènothèrapie).  

g)      Le matériel
1.       Les bouteilles
Généralement en acier ou en aluminium, les bouteilles présent des volumes différents : de 12 à 18 litres, pouvant être montés en bi. Les mentions obligatoires sur les bouteilles de plongée sont :
·         L’année de fabrication
·         Le nom du constructeur
·         Le numéro de fabrication
·         La pression d’épreuve (1,5 la pression de service)
·         Pression de service
·         Volume (en litres)
·         Nature du gaz
·         Date de la dernière réépreuve.

2.       La législation
Les bouteilles doivent être inspectées tout les ans par contrôle visuel, et tous les deux ans par une réépreuve effectuée par une entreprise.
La FFESSM bénéficie d’une dérogation portant l’intervalle de 2 à 5 ans. Pour bénéficier de cette dérogation, des conditinos doivent évidemment être respectées.
·         L’inscription des bouteilles sur le registre du club
·         Inspectino tous les 12 mois par un T.I.V (Technicien en Inspection Visuelle).

3.       L’inspection
Cette inspection visuelle est effectuée sur place, dans le club par un T.I.V. Elle consiste en un examen visuel des paroi internes de la bouteille, du filetage et de l’absence de corrosion.
Un autocollant daté et un certificat de visite rempli et signé par le T.I.V attestent de cette visite.
4.       La requalification
Elle consiste en un examen visuel et en une réépreuve via pression hydraulique : la bouteille est remplie d’eau et soumise à sa pression d’épreuve. La requalification est effectuée par un oragnisme agréé par DRIRE. Si le résultat est conforme, la date de réépreuve est gravé sur le haut de la bouteille.

Pour être gonflé, un bloc doit satisfaire à la réglementation en vigueur en matière de visite T.I.V et de requalification.

5.       Les précautions à prendre
Afin de prolonger la vie d’un bloc, voici quelques conseils :
·         Eviter les chocs
·         Purge brève avant gonflage
·         Filet de protection
·         Rincage à eau douce après usage.
·         Pas d’exposition prolongée au soleil.
·         Respecter la pression de service.


Bibilographie :
Illustrapack, Alain Foret.

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