Les risques de noyade, Niveau 2.
1. Justification :
Muni de sa propre réserve d’air, le plongeur en scaphandre est moins soumis au
risque de noyade que les baigneurs ou les apnéistes. Toutefois, l’inexpérience
et le manque de technique, la panique, une mauvaise gestion du matériel, des
troubles spécifiques (narcose, essoufflement, dangers du milieu) ou une
mauvaise gestion de la réserve d’air peuvent conduire à la noyade. Le maître
mot demeure : la prévention.
2. Pour
qui ? Un niveau 2, PA20 et PE40.
3. Objectif :
le niveau 2, PA20 est un futur plongeur autonome. Il doit se positionner en
tant que tel et prendre conscience des comportements nécessaires et adopter une
surveillance mutuelle afin d’éviter la plupart des accidents, dont la noyade.
4. Prérequis :
théorie du N1.
5. Situer
la séance : au début de la formation, cours 2/10.
I)
Introduction
L’inexpérience,
le manque de technique, la panique, une mauvaise gestion du matériel, des
troubles spécifiques (narcose, essoufflement, dangers du milieu) ou une
mauvaise gestion de la réserve d’air peuvent conduire à la noyade en
scaphandre.
a.
Définition
Les noyades
sont dues à une submersion des voies aériennes supérieures par un liquide
entraînant une asphyxie aigue, avec ou sans inondation des alvéoles pulmonaires.
Il en résulte un manque d’O2 (hypoxie) avec arrêt respiratoire pouvant conduire
à un arrêt cardiaque et à la mort. L’urgence des secours est primordiale.
·
Asphyxie aigue
·
Hypoxie
·
Arrêt ventilatoire et cardio.
b.
Deux types de noyade
Noyade primaire : inondation des voies aériennes sans
perte de connaissance.
Noyade secondaire : précédée
d’une syncope, durant laquelle l’organisme continue de produire du CO2 jusqu’à
un seuil à partir duquel le reflexe respiratoire reprend. Cela peut prendre
plusieurs dizaines de secondes. Si le sujet est encore dans l’eau au moment de
la reprise inspiratoire, il se noie.
Cela doit
inciter tous les secouristes à être très précis durant leur intervention et à
maintenir dès que possible les voies aériennes hors de l’eau (ou le détendeur
en bouche). Il a été constaté des cas de noyade secondaire ou la victime,
simplement en syncope, s’est noyée lors du tractage en surface par les secours.
II)
Quatre
stades
a.
Stade I : Aquastress
L’eau a
pénétré dans les voies aériennes supérieures. Le sujet a simplement « bu
la tasse ». Il est angoissé, épuisé, il a froid.
b.
Stade II :
Petit Hypoxique
C’est un début
de noyade avec inhalation d’une faible quantité de liquide. Des troubles
respiratoires se rajoutent à ceux déjà évoqués. Le petit hypoxique à
l’équivalent d’un verre d’eau (200 ml) dans les poumons. A partir de ce stade, une hospitalisation est nécessaire.
c.
Stade III :
Grand Hypoxique
La noyade est
réelle (début noyade secondaire), le sujet est plus ou moins conscient, il
manifeste d’importants troubles respiratoires (œdème du poumon).
d.
Stade IV :
Grand Anoxique
Le noyé est
dans un état critique avec un risque important d’arrêt cardiaque (état de mort
apparente).
III)
Conclusion
L’objectif d’un
tel cours n’est pas de vous dégoûter de la plongée ! Simplement de
rappeler des dangers réels qu’on a tendance à occulter pour augmenter le
plaisir de la découverte lors du baptême et du N1. Un futur N2 amené à plonger
en autonomie avec des pairs sous la responsabilité d’un DP se doit de connaître
les risques associés à la pratique afin d’adopter un comportement adapté et
encourager la surveillance mutuelle. La noyade n’est pas un danger abstrait en
plongée : nous évoluons dans un milieu qui n’est pas le nôtre durant la
pratique de cette activité et il faut reconnaître ces risques afin de les maîtriser.
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